Dans ce présent blog, nous tenterons de faire une révision de plusieurs concepts et éléments présentés dans le cours CMN 3509 (Théories des communications) pendant le mois de septembre. Il sera aussi important de résumer et analyser certaines lectures, qu’à mon avis, étaient particulièrement intéressantes. En premier lieu, nous discuterons des principaux concepts, notions clés, ainsi que les limitations du modèle de Shannon et Weaver (1949). En deuxième lieu, nous allons ressortir les concepts clés qu’Éric Dacheux (2004) propose dans son article « La communication : éléments de synthèse». En troisième lieu, nous discuterons de l’article intitulé « Fonctions latentes du téléphone : ce qui manque lorsque la ligne est coupée » d’Alan Wurtzel et Colin Turner (1992).
Le modèle de Shannon et Weaver, aussi connu comme la théorie mathématique de l’information est un élément d’étude fort important que j’ai étudié dans plusieurs cours de communication que j’ai suivi pendant mon séjour à l’Université d’Ottawa. Dans ce modèle linéaire simple, le processus de communication est réduit à une expression assez simpliste (Bonneville, 2009). Blanchet & Trognon (1994, p. 61) disent que « [l]e schéma le plus général d’un processus de communication est dû à Weaver et Shannon (1949) ». Dans son ouvrage nommé « A Mathematical Theory of Communication », Shannon (1948) énumère les 5 parties qui composent son système de communication. Le modèle classique consiste d’abord d’un émetteur (source d’information), un transmetteur, un canal, un récepteur et une destination. Éssentiellement, l’émetteur est la source de l’information et c’est lui qui est responsable de la manière que cette information est codifiée. Le transmetteur « transforme le message en une suite de signaux susceptibles d’être transmis par le canal » (Herrera-Vega, 2011). Le canal est le médium (les fils téléphoniques, par exemple) qui est responsable de transmettre les signaux du transmetteur jusqu’au récepteur (Shannon, 1948, p. 2). Ensuite, le message passe par le récepteur et aboutit à sa destination, qui est la personne qui reçoit l’information de l’émetteur. Avec un tel modèle, le souci qui nous préoccupe est de s’assurer que le récepteur est capable de recevoir l’information avec un maximum d’exactitude.
Le modèle de Shannon et Weaver, aussi connu comme la théorie mathématique de l’information est un élément d’étude fort important que j’ai étudié dans plusieurs cours de communication que j’ai suivi pendant mon séjour à l’Université d’Ottawa. Dans ce modèle linéaire simple, le processus de communication est réduit à une expression assez simpliste (Bonneville, 2009). Blanchet & Trognon (1994, p. 61) disent que « [l]e schéma le plus général d’un processus de communication est dû à Weaver et Shannon (1949) ». Dans son ouvrage nommé « A Mathematical Theory of Communication », Shannon (1948) énumère les 5 parties qui composent son système de communication. Le modèle classique consiste d’abord d’un émetteur (source d’information), un transmetteur, un canal, un récepteur et une destination. Éssentiellement, l’émetteur est la source de l’information et c’est lui qui est responsable de la manière que cette information est codifiée. Le transmetteur « transforme le message en une suite de signaux susceptibles d’être transmis par le canal » (Herrera-Vega, 2011). Le canal est le médium (les fils téléphoniques, par exemple) qui est responsable de transmettre les signaux du transmetteur jusqu’au récepteur (Shannon, 1948, p. 2). Ensuite, le message passe par le récepteur et aboutit à sa destination, qui est la personne qui reçoit l’information de l’émetteur. Avec un tel modèle, le souci qui nous préoccupe est de s’assurer que le récepteur est capable de recevoir l’information avec un maximum d’exactitude.
Le modèle de Shannon et Weaver a apporté une contribution très importante aux sciences de la communication, mais c’est un modèle assez simple et il y a d’ailleurs plusieurs limites importantes que nous devons souligner. « Il concernait au départ la communication téléphonique et à cet égard il décrit très imparfaitement la communication humaine » (Blanchet & Trognon, 1994, p. 61). Tout d’abord, le modèle télégraphique de Shannon & Weaver (1949) ne transmet aucune signification dans les messages au récepteur et ne donne pas l’occasion d’avoir une rétroaction (feedback). Également, l’information transmise peut être facilement déformée par un grand nombre de bruits ou phénomènes parasites qui subissent au niveau du canal. C’est-à-dire que dans plusieurs cas, l’information ou le message risque d’être mal interprété ou mal compris par le récepteur. Bonneville (2009) énumère deux principaux types de bruits : les bruits physiques et les bruits sémantiques. Les six obstacles ou bruits qui peuvent déformer l’information sont les sources de distraction environnementales, les problèmes sémantiques, les messages contradictoires, les différences culturelles, le manque de rétroaction et les effets de la position hiérarchique (Bonneville, 2009).
L’ouvrage d’Éric Dacheux (2004) intitulé « La communication : éléments de synthèse » est un article intéressant qui était à l’étude ce mois-ci. Selon moi, son article est écrit à partir d’une vision assez critique et il nous explique très clairement certaines limitations importantes du modèle élémentaire de Shannon & Weaver (1949). Dacheux (2004) argumente qu’afin de comprendre et saisir dans une grande mesure un phénomène ou sujet de recherche quelconque, il est primordial d’utiliser un grand éventail d’outils, comme les contributions et théories d’autres chercheurs. L’auteur nous invite à comprendre qu’il est primordial d’adopter « une nouvelle épistémologie incarnée […] par Paul Feyerabend » qui stipule « [qu’][o]n ne peut faire avancer la science, en plus d’un cas, qu’à condition de faire communiquer des théories opposées » (Dacheux, 2004, p. 63). Dacheux (2004) affirme que le modèle de Shannon & Weaver (1949) est beaucoup trop simpliste pour comprendre la complexité du phénomène de la communication. Pour lui, les notions « communication » et « information » doivent être considérées comme étant des notions asymétriques. « [L]a communication n’est pas la transmission d’un message, mais la co-constitution incertaine d’une signification […] [L]a communication renvoie toujours à la notion de signification » (Dacheux, 2004, p. 64). Dacheux ajoute qu’il ne faut pas nécessairement une communication verbale pour avoir une transmission de signification, car dans une communication non verbale, « les participants attribuent une signification au comportement des autres participants » (Dacheux, 2004, p. 64-5). Dans ce cas, on pourrait utiliser comme exemple le clip YouTube visionné en salle de cours nommé « Signs » (Hughes, 2009). Dans le clip, l’homme et la femme communiquent entièrement d’une manière non verbale et la signification était effectivement transmise à travers cette communication non verbale. Ces derniers font l’utilisation du langage et des gestes corporels et communiquent en écrivant des messages et symboles sur des feuilles de papier.
Vers la fin de son article, Dacheux nomme trois éléments de synthèse importants vis-à-vis la communication : a) « l’interdisciplinarité des recherches en communication »; b) « l’ambivalence de la communication; et c) les quatre critères de la communication, soit l’espace, le temps, la technique, ainsi que la situation de communication (Dacheux, 2004, p.67-9).
Un autre article que j’ai trouvé particulièrement intéressant est celui de Wurtzel & Turner (1992) nommé « Fonctions latentes du téléphone : ce qui manque lorsque la ligne est coupée ». Les auteurs ont fait une recherche au sujet d’une panne téléphonique datant du 27 février 1975 qui a affecté une zone à Manhattan dans la ville de New York pendant 23 jours. D’après les chercheurs, le feu qui a engendré la panne « réduisit douze centraux au silence, déconnecta 144 755 postes téléphoniques et interrompit les communications de 90 399 abonnés » (Wurtzel & Turner, 1992, p. 133). En ce qui concerne la méthode de recherche que les chercheurs ont privilégiée, 600 numéros de téléphone ont été composés de manière aléatoire et les chercheurs ont obtenu un taux de participation de 60% (Wurtzel & Turner, 1992, p. 135). En bref, 90% des gens interviewés au téléphone ont dit que le téléphone était nécessaire comme moyen de communication, qui entre autres choses, réduit l’isolement, l’anxiété et la solitude et aide à développer un certain sentiment de sécurité. Donc, dans une époque où les gens n’avaient pas l’accès à l’Internet dans leurs domiciles, le téléphone était simplement indispensable aux gens habitant dans une région urbaine. « Pour la majorité des membres de l’échantillon, ni l’échange de lettres ni le flot à sens unique de la communication de masse n’ont pu remplacer l’interaction immédiate offerte par le téléphone » (Wurtzel & Turner, 1992, p. 139).
Enfin, selon moi, je crois que plusieurs personnes aujourd’hui pourraient vivre sans un téléphone fixe et en même temps, ne pas se sentir trop isolé. Par contre, de nos jours, l’Internet demeure certainement comme étant le médium de communication indispensable.
L’ouvrage d’Éric Dacheux (2004) intitulé « La communication : éléments de synthèse » est un article intéressant qui était à l’étude ce mois-ci. Selon moi, son article est écrit à partir d’une vision assez critique et il nous explique très clairement certaines limitations importantes du modèle élémentaire de Shannon & Weaver (1949). Dacheux (2004) argumente qu’afin de comprendre et saisir dans une grande mesure un phénomène ou sujet de recherche quelconque, il est primordial d’utiliser un grand éventail d’outils, comme les contributions et théories d’autres chercheurs. L’auteur nous invite à comprendre qu’il est primordial d’adopter « une nouvelle épistémologie incarnée […] par Paul Feyerabend » qui stipule « [qu’][o]n ne peut faire avancer la science, en plus d’un cas, qu’à condition de faire communiquer des théories opposées » (Dacheux, 2004, p. 63). Dacheux (2004) affirme que le modèle de Shannon & Weaver (1949) est beaucoup trop simpliste pour comprendre la complexité du phénomène de la communication. Pour lui, les notions « communication » et « information » doivent être considérées comme étant des notions asymétriques. « [L]a communication n’est pas la transmission d’un message, mais la co-constitution incertaine d’une signification […] [L]a communication renvoie toujours à la notion de signification » (Dacheux, 2004, p. 64). Dacheux ajoute qu’il ne faut pas nécessairement une communication verbale pour avoir une transmission de signification, car dans une communication non verbale, « les participants attribuent une signification au comportement des autres participants » (Dacheux, 2004, p. 64-5). Dans ce cas, on pourrait utiliser comme exemple le clip YouTube visionné en salle de cours nommé « Signs » (Hughes, 2009). Dans le clip, l’homme et la femme communiquent entièrement d’une manière non verbale et la signification était effectivement transmise à travers cette communication non verbale. Ces derniers font l’utilisation du langage et des gestes corporels et communiquent en écrivant des messages et symboles sur des feuilles de papier.
Vers la fin de son article, Dacheux nomme trois éléments de synthèse importants vis-à-vis la communication : a) « l’interdisciplinarité des recherches en communication »; b) « l’ambivalence de la communication; et c) les quatre critères de la communication, soit l’espace, le temps, la technique, ainsi que la situation de communication (Dacheux, 2004, p.67-9).
Un autre article que j’ai trouvé particulièrement intéressant est celui de Wurtzel & Turner (1992) nommé « Fonctions latentes du téléphone : ce qui manque lorsque la ligne est coupée ». Les auteurs ont fait une recherche au sujet d’une panne téléphonique datant du 27 février 1975 qui a affecté une zone à Manhattan dans la ville de New York pendant 23 jours. D’après les chercheurs, le feu qui a engendré la panne « réduisit douze centraux au silence, déconnecta 144 755 postes téléphoniques et interrompit les communications de 90 399 abonnés » (Wurtzel & Turner, 1992, p. 133). En ce qui concerne la méthode de recherche que les chercheurs ont privilégiée, 600 numéros de téléphone ont été composés de manière aléatoire et les chercheurs ont obtenu un taux de participation de 60% (Wurtzel & Turner, 1992, p. 135). En bref, 90% des gens interviewés au téléphone ont dit que le téléphone était nécessaire comme moyen de communication, qui entre autres choses, réduit l’isolement, l’anxiété et la solitude et aide à développer un certain sentiment de sécurité. Donc, dans une époque où les gens n’avaient pas l’accès à l’Internet dans leurs domiciles, le téléphone était simplement indispensable aux gens habitant dans une région urbaine. « Pour la majorité des membres de l’échantillon, ni l’échange de lettres ni le flot à sens unique de la communication de masse n’ont pu remplacer l’interaction immédiate offerte par le téléphone » (Wurtzel & Turner, 1992, p. 139).
Enfin, selon moi, je crois que plusieurs personnes aujourd’hui pourraient vivre sans un téléphone fixe et en même temps, ne pas se sentir trop isolé. Par contre, de nos jours, l’Internet demeure certainement comme étant le médium de communication indispensable.
-Salim Saikaley
29/09/11
29/09/11
Références:
Blanchet, A., & Trognon A. (1994). La psychologie des groupes. Paris : Nathan.
Bonneville, L. (2009). Introduction à la communication organisationnelle : CMN 1548 [Notes de cours]. Ottawa, Canada : Université d’Ottawa, Département de communication.
Dacheux Eric. La communication : éléments de synthèse. In : Communication et langages. N° 141, 3ième trimètre 2004. Pp. 61-70.
Herrera-Vega, E. (2011). Théories des communications : CMN 3509 [Notes de cours]. Ottawa, Canada : Université d’Ottawa, Département de communication.
Hughes, P. (2009, 29 janvier). Signs [Vidéo clip]. http://www.youtube.com/watch?v=uy0HNWto0UY
Shannon, C.E. (1948). A Mathematical Theory of Communication. The Bell System Technical Journal, (27), 379-423, 623-656.
Wurtzel Alan H., Turner Colin, Massachusetts Institute of Technology Press, Gamberini Marie-Christine. Fonctions latentes du téléphone : ce qui manque lorsque la ligne est coupée. In : Réseaux, 1992, volume 10 N°55 pp. 131-143.
Shannon, C.E. (1948). A Mathematical Theory of Communication. The Bell System Technical Journal, (27), 379-423, 623-656.
Wurtzel Alan H., Turner Colin, Massachusetts Institute of Technology Press, Gamberini Marie-Christine. Fonctions latentes du téléphone : ce qui manque lorsque la ligne est coupée. In : Réseaux, 1992, volume 10 N°55 pp. 131-143.